Site du Rocher

« Si tu viens à Monthault, n’oublie pas de monter là haut ».

 A 1 km du bourg, le rocher de Monthault, appelé aussi les Buttes de Monthault,  est un site naturel où vous pourrez vous promenez, y  découvrir la Chapelle Notre Dame de la Délivrance

ainsi que les quatre Pierres de légendes.


 La Chapelle Notre Dame de la Délivrance

*

panneau 204
Carte postale – La chapelle Notre Dame de la Délivrance

Une chapelle dédiée à la Vierge Marie existait déjà au XIVème siècle sur le site du Rocher, ce qui est attesté par une bulle du pape Grégoire XI  datée de 1376, dans laquelle le Pontife demande que la chapelle soit restaurée pour accueillir les pèlerins qui y viennent nombreux demander une guérison. Déjà, des ermites occupaient les lieux.

De 1696 à 1698, on reconstruit une première fois la chapelle. Ce sont deux habitants de Monthault, Jean Royer et sa femme qui sont à l’origine de cette reconstruction. Pour ce faire, ils ont recueilli des fonds auprès des paroissiens de Monthault et des paroisses voisines, ainsi que près de ceux de paroisses de la province du Maine. Les offrandes faites à la chapelle sont destinées « à l’entretien et aux réparations ainsi qu’à l’achat d’ornements ».

Carte Postale – La chapelle Notre Dame de la Délivrance.

La chapelle vécut des temps mouvementés pendant la Révolution.

En 1790, comme l’église et le presbytère, la chapelle du Rocher devient propriété de l’Etat. Abandonnée, la chapelle va être pillée par les agents du Comité révolutionnaire puis finalement vendue comme bien national en juin 1795.

En 1825, M. Lesaint, ancien maire de Monthault, rachète ce qui reste de l’ancienne chapelle qui est alors reconstruite pour la troisième fois, puis la redonne à la commune.

Retournée à sa destination première, la chapelle voit de nouveau affluer les pèlerinages.

C’est apparamment de cette année 1825, que date la statue de Notre Dame située à l’interieur de la chapelle

La chapelle fut à nouveau reconstruite en 1877 à l’initiative du vicaire de la paroise et une statue de la Vierge fut installée sur le clocher.

A l’occasion de la Mission de 1913, on recouvre d’or la statue de la Vierge située au sommet du clocher.

Au cours de la Guerre 1914-1918, la paroisse de Monthault est placée sous la protection de « Notre-Dame-de-la-Délivrance »

Enfin, en 1977, à l’occasion du centenaire de la reconstruction de la chapelle, et avec la participation des paroissiens et de la commune, la statue du clocher est redorée à l’or fin.

En 1987, l’abbé Francis Lassalle, recteur de Monthault de 1981 à 1990, édifie un Chemin de Croix sur le Rocher de Monthault. Pendant 30 ans, de nombreux bénévoles de la commune et des communes voisines s’activent pour faire revivre ce chemin de croix qui chaque année attire un nombre considérable de pèlerins.

Chemin de croix

La Pierre glissante dite Pierre écriante

Carte postale – La pierre glissante

Il s’agit d’une pierre de taille impressionnante, mesurant 13 mètres de long et 5 mètres de large, située au bord du chemin conduisant à la chapelle de Notre-Dame-de-Délivrance, qui épouse parfaitement la pente naturelle du terrain.

La pierre glissante

Dès le néolithique, les pierres ont été vénérées comme symbole de fécondité. L’historien Paul Bézier y voit en trois endroits différents « la trace évidente des sillons qu’y a creusé depuis bien des siècles la quantité considérable de personnes qui y sont allées écrier».

La légende veut que les jeunes filles voulant se marier ou les femmes en mal d’enfant viennent furtivement s’asseoir sur le sommet de la roche et, s’abandonnant à la pente, elle se laisse emporter comme sur un toboggan. Une fois en bas, une vérification s’impose : elle doit y avoir user sa culotte pour être assurée de se marier dans l’année, sinon, elle déposera un petit morceau d’étoffe ou de ruban (faut-il y voir une allusion au ruban d’Aphrodite, déesse grecque de l’amour et de la fécondité, conduite au ciel drapée et parée de rubans ?) sur la pierre et se retirera toute joyeuse, craignant bien d’avoir été vue ou aperçue, car seule la pierre doit garder le secret de son cœur. Les conditions réunies, l’année ne s’écoulera pas sans qu’elle ait trouvé un mari.

Un beau poème a été rapporté sur le panneau explicatif situé près de la Pierre écriante.

« Je connais toutes les jeunes filles de la région
« qui viennent glisser depuis des générations,
« en secret, pensant à l’être tant aimé.
« Beaucoup ont déposé des rubans
« se laissant aller sur mes flancs
« en vue de se marier dans l’année.
« Les ai-je exaucées ?
Je ne puis vous le révéler…
Aujourd’hui pour le plus grand bonheur des enfants
je me fais toboggan.
A votre tour maintenant
que vous soyez petits ou grands ».
Panneau explicatif – Pierre glissante


La Pierre aux moines

Ce chaos granitique ressemble fort à un dolmen. Les blocs de pierre ont les formes et les dimensions des tables ou couvertures des mégalithes du genre que nous rencontrons habituellement. Nous ne comptons pas moins de quatre tables ici, alignées d’Est en Ouest.

L’histoire ou la légende, puisque l’histoire n’est pas prouvée, veut qu’un culte chrétien se soit superposé à un culte ancien sur les buttes de Monthault. Aussi, montrait-on aux pèlerins ce lieu, où, leur disait-on, vivait un ermite. Comme chacun peut le constater, même s’il l’avait voulu, le saint homme n’aurait pas pu se loger    sous la pierre.

Par contre, ce qui est avéré, un ermite du nom de Jean Guenée, vivait bien sur le site du Rocher au XVIIIème siècle, mais il vivait dans une cabane ou une maisonnette.

Pierre au moine

Comme le dit, en parlant de la pierre, l’écriteau explicatif situé à proximité : « Je reste entourée de mystère et détient bien des secrets ! ».


La Pierre au diable

La pierre au diable

Cette pierre est également une pierre à bassins. Celle-ci est particulièrement impressionnante par ses dimensions (7 m de long, 5 m de large et 1 m de hauteur).

Elle est aussi remarquable avec ses onze cavités dont huit sont reliées les unes aux autres par des petites rigoles. De là à y voir les traces des griffes du diable, l’emplacement de sa tête, de ses bras et de ses jambes ou encore celle de son écuelle, gravés dans la roche alors que Satan faisait la sieste, il n’y a qu’un pas très vite franchi par les amateurs d’histoires fabuleuses.

Panneau explicatif – La pierre au diable
les grilles du diable taillées par les élèves du CFA de Louvigné du Désert

D’ailleurs, une œuvre d’art contemporaine, datant de 2006, taillée dans le granit, placée à proximité montre effectivement les griffes du Malin comme pour rappeler cette légende.

Une autre légende racontée ici, est liée à la construction du Mont-Saint-Michel. Pour ce faire, l’Archange avait commandé au diable de transporter les pierres nécessaires à l’édification de la future abbaye. Le pays de Monthault était déjà bien pourvu à cette époque là, de blocs de granit qui auraient pu être bien utiles à la construction du Mont. Ce fut ainsi que chargé de cet immense bloc de pierre, Satan, harassé de fatigue laissa choir ici son fardeau, y laissant bien évidemment la trace de ses griffes.

Comme il fallait beaucoup de pierres pour construire le Mont et qu’il y avait des pierres un peu partout, nous retrouvons très souvent cette légende en Haute-Bretagne ou en Basse-Normandie où chaque pierre au Diable est tombée là où elle se trouve, de la même manière. C’est le cas d’une pierre au Diable située sur le chemin des Douaniers, tout près de la cabane Vauban qui surplombe la belle Vallée du Lude à Carolles.

Le banc du diable taillé par les élèves du CFA UNICEM de Louvigné du Désert

Non loin, de cette pierre au diable, les élèves du CFA UNICEM de Louvigné du désert ont également en 2006 taillé dans un bloc de granit de Monthault le banc du diable

Le banc du diable


La Pierre au Sacrifice

Carte postale – La Pierre au Sacrifice

La Pierre au Sacrifice,  Il s’agit d’une pierre à bassin, à la cavité très marquée.

On dit que ces pierres ont été taillées par les Celtes pour la célébration de leur culte. Sortes d’autels, les cavités des pierres à bassin pourraient avoir été utilisées pour les rites de sacrifice, d’où le nom donné ici. Là aussi, l’imagination est féconde et certains vous assureront que l’on voit encore la trace du sang qui coulait de la pierre !